Le manque de ressources humaines est l’une des causes majeures d’un niveau trop faible de sécurité alimentaire et d’une piètre qualité alimentaire dans les pays partenaires. Ceci est dû au manque de programmes de formation supérieure  traitant de ces sujets. Nous avons fait remarquer qu’un manque de connivence entre les établissements d’enseignement supérieur et le monde de l’entreprise conduit à la proposition de cursus inadéquats et finalement à la formation de diplômés inefficaces.

Le but du projet AsiFood est d’aider les universités au Vietnam, en Thaïlande et au Cambodge à renforcer leurs capacités ainsi que leurs liens avec le monde du travail en matière de sécurité alimentaire et de qualité des aliments, dans un contexte d’intégration des pays d’Asie du Sud-Est. Ce projet démarrera en 2015.

  • Améliorer les relations entre les universités et les professionnels impliqués : producteurs et vendeurs de nourriture, autorités chargées de la sécurité alimentaire, consommateurs. C’est une étape primordiale et importante pour intégrer ou réintégrer les universités dans le « triangle de la connaissance ». Des relations plus étroites avec les professionnels permettront de concevoir des programmes de recherche et de formation plus utiles et plus efficaces grâce à l’implication de professionnels dans les conseils d’administration des universités, à la co-supervision de stages par des personnes employées dans des entreprises travaillant dans la branche des plantes et de l’industrie alimentaire.

    Introduire la méthodologie d’ « ingénierie de la formation » (IF) au sein des universités partenaires afin de s’assurer que les cursus mis à jour correspondent aux besoins du secteur économique et aux autres parties prenantes. AsiFood aura dans un premier temps de l’impact à l’échelle d’une faculté, puis déroulera la méthodologie IF au niveau de l’ensemble de l’université (ainsi que dans d’autres universités d’Asie du Sud-Est, notamment via l’e-learning/la formation en ligne). A moyen terme, l’ingénierie de la formation entrera dans les usages chaque fois qu’un cursus devra être mis à jour ou créé.

    Elargir les capacités des enseignants par l’introduction de nouvelles méthodes didactiques et la création, l’application et la vulgarisation de 3 modules de formation pluridisciplinaires en matière de sécurité alimentaire et de qualité alimentaire « de la ferme à l’assiette du consommateur » (de 5 à 15 ECTS chacun) dans les programmes régionaux de masters. Grâce à la forte implication des professionnels, ces modules seront adaptés aux besoins du secteur alimentaire. Ils correspondront aussi à une structure en 3 cycles  et délivreront des diplômes reconnus à la fois dans les universités thaïlandaises, vietnamiennes et cambodgiennes, facilitant ainsi les échanges entre universités. C’est l’un des impacts du projet à court terme, étant donné que vers la fin de celui-ci les enseignants dispenseront déjà de meilleurs programmes de formation, lesquels seront liés à la sécurité  et à la qualité alimentaire. De même, une première promotion de diplômés plus efficaces quittera l’université pour travailler dans la production alimentaire ou en tant que chefs de laboratoires.

    Renforcer les relations entre les universités d’Asie du Sud-Est ainsi qu’entre ces universités et les universités européennes dans les domaines de la sécurité et de la qualité alimentaire. Les chercheurs étant l’un des piliers clés du « triangle de la connaissance », ils seront aussi impliqués dans le projet d’avenir des programmes de formation, et les échanges entre les chercheurs asiatiques et européens seront encouragés au bénéfice des 2 parties.