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Paul Vandôme, lauréat du prix Worms de l’Université Ben Gourion

14/04/2023

Mise à jour : 13/12/2023

Des retenues d'eau dans le contexte languedocien - Table ronde du 14 février 2023

Doctorant à l’Institut Agro Montpellier, Paul Vandôme est l’un des deux lauréats récompensés par l'Université Ben Gourion pour ses travaux de recherche sur la gestion de l'eau en régions arides.


Décerné pour la première fois, ce prix a été créé suite à une généreuse donation de la famille Worms en hommage à Gérard Worms, ancien Président des Amis Français de l’Université Ben Gourion. Il vise à récompenser chaque année un.e étudiant.e français.e et un.e étudiant.e israélien de l’Université Ben Gourion pour leurs travaux sur la désertification, les ressources en eau et l’agriculture dans les régions désertiques.

Cette année, le prix est attribué au français Paul Vandôme pour ses travaux de recherche menés dans le cadre du projet HubIS au sein de l'UMR G-Eau. Le doctorant soutiendra sa thèse sur la "Co-conception et évaluation d'outils low-techs pour accompagner la gestion de l'eau au sein de systèmes irrigués sous contraintes"  à l'automne 2023.

Klil Noy, étudiante israélienne est également récompensée pour ses recherches sur l'analyse spatiotemporelle de changements de traits paysagers en environnements arides sableux par l’utilisation d'intelligence artificielle.

Paul Vandôme se rendra en Israël le 18 mai prochain sur invitation de l’Université Ben Gourion du Néguev pour recevoir son prix.

Présentation du sujet de thèse doctorale de Paul Vandôme

Une gestion non durable de la ressource en eau et les changements climatiques vont exacerber les tensions déjà existantes sur la ressource, en particulier dans le bassin méditerranéen. En dépit d'investissements dans des équipements modernes, coûteux sur le plan économique comme énergétique, les performances de l'agriculture irriguée demeurent en dessous des attentes, notamment en raison d'un manque d'accessibilité aux données hydriques et de l'usage limité des outils d'aide à la décision. L'accès à l'information à un niveau sans précédent, grâce aux progrès de l'électronique embarquée et des systèmes connectés, pourrait représenter un levier majeur pour l'identification des gains de performance atteignables, et pour guider le choix des acteurs vers une gestion plus efficiente des intrants.

Afin d'explorer ces hypothèses, deux systèmes irrigués méditerranéens (Provence, France, et Cap Bon, Tunisie) ont fait l'objet d'un diagnostic agraire qui a permis l'identification des principaux besoins et contraintes limitant une gestion durable de la ressource en eau. Des systèmes technologiques innovants (capteurs, automatismes, réseaux de capteurs connectés) ont été développés en réponse et installés sur le terrain à travers une démarche participative. Les technologies ont été conçues pour être économes en énergie, low-tech et low-cost, en supposant que le manque d'accessibilité (économique et technique) des équipements existants était un frein à la diffusion des innovations dans le secteur agricole, en particulier au Sud. Nous estimons que l'adoption de telles technologies contribuera à l'amélioration de la durabilité des systèmes irrigués en jouant un rôle sur plusieurs dimensions: aide à la décision - faciliter une gestion économe de l'eau; maintenir la production agricole et les résultats économiques des systèmes de production en raisonnant les intrants; améliorer les conditions de travail des usagers de l'eau; de manière générale, accompagner la transition vers des pratiques plus vertueuses, en rendant la quantification des flux, et donc la compréhension et l'expérimentation, accessible au plus grand nombre. Les gains de performance atteignables au moyen de ces innovations, et les impacts potentiels de leur adoption à large échelle, restent à évaluer de manière intégrée.

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